Le Burundi traverse une crise silencieuse mais profonde : celle de ses relations avec le monde extérieur. Depuis plusieurs années, les liens – jadis porteurs d’espoir – avec les voisins de la région, les partenaires de développement, les institutions financières internationales, les investisseurs étrangers et même la Diaspora burundaise se sont progressivement effrités.
Le pays ne s’est jamais retrouvé aussi isolé diplomatiquement, aussi dépendant économiquement, aussi fragile dans sa capacité à dialoguer avec l’extérieur.
L’état des lieux est sans appel. La dépendance à l’aide extérieure demeure écrasante, alors même que les dettes se multiplient à un rythme alarmant. Ces emprunts, contractés sans vision stratégique pour renforcer les capacités productives du pays, n’ont fait qu’aggraver une vulnérabilité chronique.
La faiblesse des exportations, l’incapacité de la production nationale à répondre aux besoins de base et l’effondrement de la confiance internationale composent un tableau sombre.
Pire encore : une partie non négligeable de l’aide et des ressources est détournée au profit d’une élite au pouvoir, alimentant une économie de rente plutôt qu’un projet collectif de prospérité.
Le leadership actuel porte une lourde responsabilité dans cette dérive.
En diplomatie comme en économie, diriger suppose d’anticiper, de créer des ponts, de mobiliser des soutiens, de faire de l’intérêt national le fil directeur de l’action publique.
Rien de tel n’a été observé ces dernières années.
Le Burundi semble se contenter du rôle de récipiendaire passif, quémandant au lieu de négocier, s’endettant au lieu de produire, se justifiant au lieu de réformer. La gestion du pays apparaît davantage marquée par l’improvisation et la défense d’intérêts privés que par une vision de long terme.
Or, la réalité internationale est sans complaisance : un pays n’attire ni respect, ni investissements, ni alliances solides s’il ne se montre pas fiable, transparent et engagé dans un effort de modernisation. L’image du Burundi s’est ternie, et sa parole sur la scène internationale a perdu en crédibilité.
Les investisseurs se retirent, les bailleurs hésitent, la Diaspora se décourage.
Ce recul n’est pas seulement institutionnel : il se paie chaque jour dans les foyers, sur les marchés, dans les finances publiques, dans le moral même de la nation.
C’est pourquoi la Coalition pour la Renaissance de la Nation, CRN – Ingeri ya Rugamba, propose une rupture claire et constructive avec cette trajectoire déstabilisante.
Au cœur de notre vision se trouve l’idée d’un Partenariat gagnant-gagnant avec le monde, fondé sur la dignité nationale, la transparence et la capacité à produire de la valeur.
Il est impératif de restaurer immédiatement l’image du Burundi. Cela passe par un apaisement diplomatique avec les voisins, une réouverture franche du dialogue avec les institutions financières internationales, une communication claire et responsable avec les bailleurs, et une revalorisation du rôle de la Diaspora.
Mais la restauration d’une image ne vaut rien sans réformes structurelles : lutte rigoureuse contre la corruption, assainissement de la gouvernance, rationalisation de la dette, modernisation du cadre des affaires, protection des investissements, respect des normes démocratiques.
La Diaspora doit devenir un moteur, non un simple observateur lointain. Les investisseurs étrangers doivent être assurés que leurs engagements contribuent réellement au progrès du pays et qu’ils s’inscrivent dans une stratégie économique cohérente.
L’aide extérieure, quant à elle, doit servir à bâtir les capacités nationales, pas à entretenir des circuits opaques.
Le Burundi peut encore renouer avec le monde, mais cela exige un leadership lucide, responsable, et déterminé à rompre avec les pratiques qui ont conduit à l’isolement actuel.
Le pays mérite mieux qu’une survie sous perfusion. Il mérite une renaissance. Une nation qui s’ouvre avec dignité, qui négocie avec intelligence, qui produit avec ambition, qui inspire confiance.
C’est ce chemin que la CRN – Ingeri ya Rugamba s’engage à tracer : celui d’un Burundi à nouveau maître de son destin, respecté, crédible et tourné vers un avenir de prospérité partagée.

