La Coalition Burundaise pour la Renaissance de la Nation, CRN – Ingeri ya Rugamba, se joint à la communauté banyamulenge pour exiger du leadership burundais le retrait immédiat de ses troupes de l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Elle condamne fermement que le Burundi s’immisce dans un conflit qui ne le concerne pas, participant ainsi à des actes qui constituent un génocide ciblé contre les Tutsi de cette région.
La communauté banyamulenge vivant aux États-Unis a lancé un appel pressant au gouvernement américain pour protéger ses proches victimes de violences dans l’Est de la RDC.
Cette démarche s’inscrit dans une lettre ouverte publiée par l’Association Mahoro pour la Paix, organisation de défense des droits des Banyamulenge, adressée à des responsables américains, dont le secrétaire d’État Marco Rubio et plusieurs membres du Congrès.
Douglas Kabunda, président de l’association, décrit une situation dramatique : depuis 2017, les Banyamulenge sont victimes d’attaques répétées d’une coalition de forces militaires congolaises et burundaises.
Les zones habitées par cette communauté sont aujourd’hui encerclées par plus de cinquante-huit camps militaires, restreignant l’accès aux marchés, aux hôpitaux et à l’aide humanitaire.
Les frappes de drones continuent, détruisant maisons et cultures agricoles, malgré l’accord de cessez-le-feu de Doha.
Pour Kabunda et la CRN – Ingeri ya Rugamba, ces attaques contre les civils constituent des violations graves du droit international et pourraient relever de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité, voire de génocide.
L’Association Mahoro réclame le retrait immédiat des forces burundaises et la levée du siège imposé aux populations banyamulenge. Elle demande également la dépêche d’une commission internationale indépendante pour enquêter sur les crimes dans ces territoires et la mise en place de sanctions ciblées contre les responsables militaires.
Dans une critique cinglante, la CRN – Ingeri ya Rugamba dénonce un leadership burundais qui, au lieu de résoudre les problèmes internes du pays, choisit de s’allier à la RDC dans des opérations meurtrières contre une population civile.
Selon elle, cette implication détournée reflète des priorités mal placées et pourrait rester dans l’histoire comme une honte pour le Burundi.


